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Contractions utérines

Définitions et caractéristiques physiopathologiques

La contraction utérine est la force motrice qui permet, au cours de l’accouchement, la dilatation du col utérin et la progression du mobile fœtal dans la filière génitale.
Elle dépend du phénomène de contraction des cellules musculaires lisses, mettant en jeu les protéines contractiles (actine et myosine) et libérant de l’énergie.

Ainsi que du jeu hormonal :

    • L’ocytocine, issue de la post-hypophyse, stimule la contraction utérine. D’où son intérêt dans l’accouchement dirigé.
    • Les œstrogènes rendent la fibre musculaire lisse plus excitable, ils augmentent la synthèse d’actomyosine, de prostaglandines, et de récepteurs à l’ocytocine.
    • La progestérone, a une action inhibitrice sur les contractions utérines. Elle est utile lors des 9 mois de gestation pour permettre son maintien, puis diminue avant la mise en travail.

Caractéristiques des contractions utérines du « vrai » travail

Elles sont :

    • Involontaires.
    • Intermittentes : Entre les contractions, l’utérus se relâche.
    • Rythmées : Surviennent toutes les 15 à 20 min et durent 15 à 20sec en début de travail puis toutes les 2 à 3 min durant 30 à 45 secondes pendant le milieu et la fin du travail.
    • Progressives dans leur durée et leur intensité.
    • Douloureuses : De façon crescendo à mesure que le travail progresse, modulée par l’angoisse et l’état psychologique de la patiente.
    • Totales : Elles intéressent tout l’utérus.
    • Modification cervicale souvent associée.

Méthodes diagnostiques

L’examen clinique : La palpation utérine met en évidence l’intensité et la durée des CU, ainsi que le relâchement utérin.

L’électrocardiotocographie / le monitoring fœtal.

Différents types de sensations de contractions

Les contractions utérines sont sujettes à de grandes variations individuelles et ne sont donc pas ressenties de façon identique chez toutes les femmes.
Les patientes décrivent souvent des douleurs de contractions abdomino-pelvienne. Mais la douleur peut aussi se situer au niveau lombaire avec une irradiation vers l’avant (pour les variétés postérieures notamment).

De même que ces contractions sont ressenties de façon unique, les sensations peuvent varier d’une grossesse à l’autre chez une même femme.

Diagnostics différentiels

Menace d’accouchement prématuré => à éliminer impérativement !

Elle se définit comme des contractions utérines avec modifications du col entre 22 SA et 36 SA + 6 jours, avec 2 critères :

    • Les contractions utérines sont douloureuses, fréquentes et régulières : ≥ 3 en 30 minutes.
    • Les modifications cervicales sont significatives au toucher vaginal : Col court et/ou orifice interne perméable. Le segment intravaginal du col doit être long d’au moins 2 cm et l’orifice interne fermé.
      NB : Un évasement isolé de l’orifice externe chez la multipare est banal.

Dès qu’elle est suspectée, elle impose une hospitalisation immédiate.

Contractions utérines physiologiques

Elles surviennent au 3e trimestre et sont peu nombreuses (1 à 5 par jour), surtout le soir ou après un effort.

Les douleurs ligamentaires de la symphyse

Sont des sensations d’étirement du bas ventre, majorées lors d’une mobilisation ou d’un effort physique.

Pour plus d’informations, consultez la fiche Douleur de symphyse pubienne.

Les Contractions Utérines de Braxton-Hicks

Elles peuvent s’observer dès 20 SA. On parle aussi « d’utérus contractile ».
Elles sont :

    • Irrégulières / incoordonnées.
    • Durent souvent moins de 30 secondes.
    • Ne se rapprochent pas au fil du temps.
    • ≤ 1 à 2/heure, par jour.
    • Douleur variable, en tout cas l’intensité de la douleur n’est pas crescendo.
    • Sans modification notable du col utérin.
    • Isolées, sans autres symptômes concomitants.
    • Peuvent être augmentées par des facteurs environnants : Courses, activité physique, etc.

Toute infection

Elle peut entraîner, via la fièvre, des contractions utérines.

Autres « maux » de ventre à distinguer des contractions utérines

    • Pyrosis.
    • Crampes intestinales (Favorisées par la constipation, les gazs ou un épisode diarrhéique).
    • Cystite ou pyélonéphrite.

Attention : Toutes contractions utérines douloureuses, ou régulières, ou accompagnées d’autres symptômes ne doivent pas être faussement réassurées

Elles nécessitent de principe une consultation auprès d’une sage-femme ou d’un gynécologue obstétricien.

Mis à jour le 16 février 2022.

SOURCES :

Comité éditorial de l’UVMaF. La première partie du travail : étude de la contraction utérine, effacement et dilatation du col. Mars 2011. 11 Pages.

Dr CORTES Laurie. « Contenu d’une application smartphone d’aide a la prise en charge de la grossesse a bas risque en médecine générale ». [Thèse] Montpellier : Université de Médecine de Montpellier ; décembre 2016. 159p. Page 109 à110.
Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français (CNGOF), Principales complications de la grossesse : Item 23. Elsevier Masson ; 4e édition 2018. Chapitre 23. Pages 307 à 335.

S. Christophe. Le faux début de travail : faux problème ? Identification de facteurs de risque et de complications. Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de sage-femme. 2012. 96 Pages. Disponible sur : http://docnum.univ-lorraine.fr/public/BUMED_MESF_2012_CHRISTOPHE_SABINE.pdf

Gyn&co. Contractions de Braxton-Hicks : comment les reconnaître ? Article réalisé sous la direction du Dr Jehotte Justine. Janvier 2018.
Disponible sur : https://www.gynandco.fr/contractions-de-braxton-hicks-reconnaitre/